Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Waylon Jennings Lun 13 Oct - 20:56
Waylon Jennings ( 1937 - 2002 ) est le premier artiste country dont j'ai eu un album entier dans les mains en 2000. Tout a commencé par lui, même si à ce moment là, je n'étais pas encore dedans.
WAYLON JENNINGS - Lonesome On'ry and mean ( Live 1978 )
Dans ses dernières années, Waylon écrivait encore quelques pépites, comme le montre ce beau clip amateur !
ALBUMS : 1964 - JD's 1966 - Folk-Country 1966 - Leavin' Town 1966 - Nashville Rebel (soundtrack) 1967 - Waylon Sings Ol' Harlan 1967 - Love of the Common People 1967 - The One and Only 1968 - Hangin' On 1968 - Only the Greatest 1968 - Jewels 1969 - Just to Satisfy You 1969 - Country-Folk 1970 - Waylon 1970 - Don't Think Twice 1970 - Ned Kelly (soundtrack) 1970 - Singer of Sad Songs 1971 - The Taker/Tulsa 1971 - Cedartown, Georgia 1972 - Good Hearted Woman 1972 - Heartaches by the Number 1972 - Ladies Love Outlaws 1973 - Lonesome, On'ry and Mean 1973 - Honky Tonk Heroes 1974 - This Time 1974 - Only Daddy That'll Walk the Line 1974 - The Ramblin' Man 1975 - Dreaming My Dreams 1976 - Mackintosh & T.J. (soundtrack) 1976 - Are You Ready for the Country 1976 - Waylon Live 1976 - Wanted! The Outlaws (with Willie Nelson, Jessi Colter and Tompall Glaser) 1977 - Ol' Waylon 1978 - Waylon & Willie ( avec Willie Nelson ) 1978 - White Mansions (with Jessi Colter, John Dillon and Steve Cash) 1978 - I've Always Been Crazy 1979 - What Goes Around Comes Around 1980 - Music Man 1982 - Leather and Lace (with Jessi Colter) 1982 - Black on Black 1982 - WWII ( avec Willie Nelson ) 1983 - It's Only Rock & Roll 1983 - Take It to the Limit ( avec Willie Nelson ) 1983 - Waylon and Company 1984 - Never Could Toe the Mark 1985 - Highwaymen ( avec Johnny Cash, Willie Nelson et Kris Kristofferson ) 1985 - Turn the Page 1986 - Sweet Mother Texas 1986 - Will the Wolf Survive 1986 - Heroes (with Johnny Cash) 1987 - Hangin' Tough 1987 - A Man Called Hoss 1988 - Full Circle 1990 - Highwaymen 2 ( avec Johnny Cash, Willie Nelson et Kris Kristofferson ) 1990 - The Eagle 1991 - Clean Shirt ( avec Willie Nelson ) 1992 - Too Dumb for New York City, Too Ugly for L.A. 1992 - Ol' Waylon Sings Ol' Hank 1993 - Cowboys, Sisters, Rascals & Dirt 1994 - Waymore's Blues (Part II) 1995 - Highwaymen -The Road goes Forever ( avec J.Cash, W. Nelson et K.Kristofferson ) 1996 - Right for the Time 1998 - Closing in on the Fire 1998 - Old Dogs (with Bobby Bare, Jerry Reed, Mel Tillis) 2000 - Honky Tonk Heroes ( avec Billy Joe Shaver, Kris Kristofferson & Willie Nelson ) 2000 - Never Say Die: Live 2003 - Waylon Live: The Expanded Edition 2006 - Live from Austin, TX 2006 - Waylon Sings Hank Williams 2007 - Waylon Jennings & The Waymore Blues Band 2007 - Never Say Die The Final Concert Film (concert 2000 ) 2008 - Waylon Forever 2012 - Goin Down Rockin: The Last Recordings
PRINCIPALES COMPILATIONS : 1970 - The Best of Waylon Jennings 1979 - Greatest Hits 2000 - 20th Century Masters - The Millennium Collection 2004 - Ultimate Waylon Jennings 16 2006 - Nashville Rebel (four-disc box) 2007 - The Essential Waylon Jennings 2011 - The Essential Waylon Jennings LIVE
DVD : 1986 - America 2002 - Outlaw concert ( 1978 ) 2003 - The Highwaymen ( avec Willie Nelson, Johnny Cash, Kris Kristofferson ) 2006 - Live from Austin, TX ( concert de 1989 ) 2006 - Nashville Rebel 2007 - Waylon Jennings & The Waymore Blues Band 2007 - Never Say Die The Final Concert Film (concert 2000 ) 2008 - Live from Austin, TX '78 ( concert de 1978 ) 2011 - Live at the US Festival ( concert 1983 )
ALBUMS HOMMAGE / TRIBUTE : 2003 - A Tribute To Waylon Jennings 2003 - I've Always Been Crazy: Tribute to Waylon Jennings 2011 - The music inside – Volume 1, collaboration dedicated to Waylon Jennings 2012 - The music inside – Volume 2, collaboration dedicated to Waylon Jennings
Dernière édition par Laurent le Mar 7 Jan - 23:14, édité 10 fois
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Lun 13 Oct - 21:08
Dernières sorties :
Beau coffret IN-DIS-PEN-SABLE OFFICIELLEMENT EN FRANCE :
Le contenu est fantastique. Il ne manque que Honky Tonk Heroes de 1973 & "Dreaming my dreams" de 1975, indispensables eux aussi ...
- Lonesome On’ry and mean ( 1973 ) - This Time - 1974 - The Rambling Man - 1974 - Ol Waylon – 1977 - Waylon & Willie - 1978
2 LIVES DVD ( IMPORT )
Concert de 1978 :
Concert de 2000 :
Dernière édition par Laurent le Mer 8 Déc - 2:23, édité 1 fois
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mar 21 Oct - 22:20
Un nouveau disque de Waylon Jennings, 6 ans après sa mort ?
8 chansons seulement, que des reprises, mais apparement enregistrée avec son fils Shooter, qui après la mort de son père, a entamé une carrière dans la musique.
Product Description 2008 release of Grammy Award Winner and Country Music Hall of Fame inductee Waylon Jennings' final recording Waylon Forever on Vagrant Records. The eight-song collection of cover songs and originals feature the vocals of Waylon Jennings backed by his son Shooter Jennings and the .357's. Waylon Jennings' career spanned for more than 40 years. During his lifetime he released over 50 studio albums which generated 16 number one singles and four Country Music Awards. Texan country singer Waylon Jennings was a rocker from way back. He played bass with Buddy Holly, and his first solo records included Beatles songs, which was not usual for a Country musician at the time.
thanu
Messages : 312 Date d'inscription : 05/11/2008 Age : 45 Localisation : Paris
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 12 Nov - 20:05
J'ai finalement acheté le coffret Original Album Classics malgré toutes les réticences que je pouvais avoir (pas de pochettes, pas de livret etc)...
Je connais pas du tout Jennings , je vais découvrir ça petit à petit...
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Dim 26 Avr - 22:30
Tu en es ou avec Waylon Jennings période 1973-1978 ? Je l'ai redécouvert en achetant une bonne compilation en vacances. C'est peut etre lui que j'ai le plus écouté ...
Mêmes pour ses dernieres années de vie, il a écrit de très belles choses :
WAYLON JENNINGS - Just watch your mama and me ( 1998 )
You are my children, my gifts to the world You are the lights of my life You all have your good parts, you have your own strengths So I know youll all do all right
As I look to the future, from this day and time The truth is, I dont have a clue There are modern day wonders, I dont understand So I'll leave that all up to you
But if you want to learn how to dance Just watch your mama and me Just a good ole boy and his lady Nothing to fancy to see If you want to be happy, just watch your mama and me
There are so many changes, changing too fast Things I know nothing about Some things remain, just stay the same And thats where I might help you out
So if you want to learn how to dance Just watch your mama and me Just a good ole boy and his lady Nothing too fancy to see If you want to be happy, just watch your mama and me.
thanu
Messages : 312 Date d'inscription : 05/11/2008 Age : 45 Localisation : Paris
Sujet: Re: Waylon Jennings Lun 27 Avr - 10:32
ben ça y est, je crois qu'on peut me compter parmi les fans de Waylon Jennings! j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir pour compléter ma collection mais je suis conquis.
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 29 Avr - 6:13
Ce type avait vraiment quelque chose de fort, un mix entre un côté bad boy sans en faire trop et une cool attitude épatante et communicative.
Tu as avec ton coffret 1973 - 1978, la meilleure période peut-être de Waylon. Néanmoins, il y manque 2 albums clés :
HONKY TONK HEROES ( 1973 )
Ce disque est fait uniquement de chansons d'un certain BILLY JOE SHAVER
WAYLON JENNINGS - Honky Tonk Heroes ( Live 1978 )
THE OUTLAWS ( 1976 )
Réédité en 1996 ...
Clavier35
Messages : 32 Date d'inscription : 30/07/2009 Age : 69 Localisation : Bretagne Vannes
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 2 Sep - 17:51
Je vais en rajouter sur le formidable chanteur qu'est Waylon ......
Un hommage aux sudistes ......
https://www.youtube.com/watch?v=Xvl6dCKgq-I
ça prend aux tripes, non....?
Je tombe au hasard du surf sur You tube sur ça
https://www.youtube.com/watch?v=BOt4IEgAdCQ
Je deviens trop sentimental....
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Dim 21 Mar - 18:45
Je viens de trouver une superbe vidéo de l'une de mes chansons préférees de WAYLON :
WAYLON JENNINGS - Lonesome On'ry and Mean ( TV )
Je vous rappele ce coffret 5CD, des albums de 1973 à 1978 qui sont TOUS excellents !
hillbilly
Messages : 139 Date d'inscription : 29/09/2009
Sujet: waylon jennings Mar 23 Mar - 10:03
Hi, vous touchez là un de mes points faibles, et comme ça faisait un bout que je ne vous avais pas fait un petit "post" à ralonge,
Une petite bio maison de Monsieur Waylon Jennings.
WAYLON JENNINGS 1937 - 2002
A début des années 70, la production courante en matière de Country Music a une fâcheuse tendance à s'engluer dans une variété commerciale sans caractère, le Nashville Sound. Heureusement, quelques d'artistes se réclamant les héritiers des "maîtres" du Honky Tonk s'insurgent contre cet état de fait et s'expatrient hors de Nashville pour donner libre court à leur inspiration. Certains choisissent la Californie où la Country Music a toujours bénéficié d'un public de connaisseurs, d'autres s'en retournent sur leurs terres natales du Texas, s'auto-baptisant The Outlaws comme aux plus belles heures de la conquête de l'Ouest. Waylon Jennings s'y impose aussitôt comme un leader incontesté.
Waylon Arnold Jennings vient au monde le 15 juin 1937 dans la petite ville de Littlefield à une soixantaine de kilomètres de Lubbock au nord-ouest du Lone Star State, au sud de la "Panhandle". Son père William Albert exerce le métier précaire de métayer itinérant et c’est lui qui impose les prénoms de son fils, coutume étant dans sa famille d’avoir un fils dont les initiales sont W.A.. Sa mère obtiendra gain de cause sur le prénom de Tommy lors de la naissance du dernier fils. Ce dernier aura l’occasion de graver quelques titres en 1970 et fut un temps le manager de Waylon. Il va sans dire que les ressources de la famille Jennings ne sont guère élevées. L'une des principales distractions de ces gens modestes reste la musique, d'ailleurs, le père Jennings occupe le rôle de guitariste harmoniciste de la petite formation locale qui se produit régulièrement dans la salle des fêtes de Littlefield. Par la suite, Waylon participera occasionnellement aux spectacles, reprenant des airs de Jimmie Rodgers, puis de Ernest Tubb, Hank Snow, et bien sur Hank Williams.
Sa mère lui ayant inculqué les bases de la guitare, il se lance dans la composition et écrit bon nombre de chansons, dont Big Time Ladies Man qu'il revendra 20 dollars à des professionnels de Nashville des années plus tard. Par ailleurs, il s'intéresse au métier de disc jockey et dès l'age de 12 ans, il anime son propre programme. Quant il ne se trouve pas devant un micro, on le voit devant un écran où il vibre en suivant les aventures de Gene Autry ou Lash Larue ses Singin' Cow-boys favoris.
Coté scolaire, Waylon n'est guère assidu aux études, issu d'un milieu d'ouvrier agricole, il se retrouve plus souvent dans des champs de coton qu'à lustrer son fond de jean sur les bancs de l'école. Adolescent, il s'influence de Carl Smith, Webb Pierce, Little Jimmie Dickens, Ernest Tubb, Hank Williams, etc…, tous les grands du Honky Tonk. Toutefois, et comme beaucoup de teen-agers de sa génération, il en vient également à s'intéresser au Blues et au Rythm'n'Blues dont B.B. King, Jimmy Reed et Bobby Blue Band sont ses représentants favoris. En effet, même s'il n'en devint pas un pratiquant assidu, Waylon fait partie de la génération des créateurs du Rockabilly et aura l'occasion de flirter sérieusement avec cette expression musicale révolutionnaire.
Dans le courant des années cinquante, la famille Jennings part s'installer à Lubbock. Waylon y fait ses premiers pas dans la vie active comme livreur de pain de glace. Il couvre le quartier noir, une aubaine pour ce jeune homme qui côtoie ainsi un monde musical débridé où il sera initié à la guitare électrique par un original qui se fait appeler Chuck Berry Junior. Un instrument encore à cette époque, rare dans monde de la Country Music essentiellement acoustique ( des gens comme Ernest Tubb arriveront avec force de talent à la faire accepter sur la scène Country ). L’Establishment sudiste alors farouchement ségrégationniste et conservateur étiquetait « noir » tout instrument qui n’aurait pas été du voyage sur le Mayflower. Ainsi, cuivre, percussion furent longtemps proscrit voire classé sous l’effrayante qualité d’instrument du diable.
La passion de la radio ne l'a pas quitté, puisque sitôt ses livraisons terminées, il se pose devant le micro de l’émission « Sunday Party » sur la station K.D.A.V. de Lubbock, station fréquenté par un jeune guitariste nommé Charles Hardin Holley qui cherche lui aussi à s'imposer.
En 1949, il monte sa première formation, The Texas Longhorns, groupe spécialisé tout naturellement dans le Honky Tonk avec des reprises de Ernest Tubb et Hank Williams, agrémentées de compositions personnelles. Ils ne se débrouillent pas mal, ce qui leur permet de décrocher un passage régulier sur K.L.L.L., puis vers 1954 au « Sunday Dance Party » de K.D.A.V..Une émission également fréquentée par le fameux Charles Hardin Holley qui chante en duo avec un nommé Bob Montgomery avec le soutient d'un troisième larron, Larry Welborn. Tous trois sont managés par "Hi Pocket" Duncan, celui là même qui imposa Waylon sur K.D.A.V.
En 1958, Charles Hardin Holley est managé par Norman Petty, il ne chante plus en compagnie de Bob Montgomery, mais s'est fait connaître internationalement sous le nom de Buddy Holly. Entre-temps, sur l'initiative de Sky et Ray Corbin, la station K.L.L.L. s'est spécialisée dans la Country Music et Waylon y travaille comme D.J. en compagnie de Duncan. Waylon y tient une réputation de doux dingue au point qu'un jour, las de ses plaisanteries effectuées avec la complicité de Don Bowman, les dirigeants de la station leur interdiront momentanément l'antenne.
Il continue aussi de composer, et cela porte ses fruits puisqu'il vend Young Widow Brown à Frankie Miller qui l'enregistre, une première pour Waylon. Mais sa carrière comme D.J. compositeur ne le satisfait pas, en fait, il veut se lancer lui-même dans la chanson et pour cela doit enregistrer un disque. Désir dont il fait part à Duncan qui lui-même finit par en toucher un mot à Buddy Holly. Devenu financièrement autonome, ce dernier peut enfin réaliser ses propres productions. Holly accepte de produire Waylon dès qu'il sera revenu de son voyage de noce à Accapulco et promet de tenir lui-même la guitare lors de la session. De retour le premier septembre 1958, Holly enregistre deux jingles publicitaires sur K.L.L.L. et ensuite s'atèle à monter une séance d'enregistrement. Devant également effectuer des enregistrements pour son propre compte, Buddy Holly fait venir de New York le saxophoniste "King" Curtis Ousley dont il grave justement la composition « Reminiscing ». En ce qui concerne Waylon, outre Holly et Curtis, George Atwood tiendra la basse et Bo Clarke la guitare. Les studios Nor Va Jack de Norman Petty s'imposent tout naturellement, et voilà donc la petite troupe partie pour Clovis au Nouveau Mexique.
Au programme, les prises de When Sin Stops d'un obscur compositeur local et Jole Blond, un classique Cajun standardisé par les Hackberry Ramblers, la première formation louisianaise à s'imposer à Nashville. Le disque est édité par Brunswick sous les références B.55130, ces deux morceaux sont aujourd'hui difficiles à trouver, si ce n'est sur des compilations dédiées à Buddy Holly, notamment l'indispensable coffret 6 L.Ps édité par M.C.A. en 1979 : "The Complète Buddy Holly " CDLM 807.
De retour dans les locaux de K.L.L.L. en décembre 1958, Buddy Holly s'associe à Waylon Jennings et Slim Corbin pour écrire You're The One qu'ils enregistrent, Buddy au chant et à la guitare, ses deux compères se contentant de taper des mains. Puis Holly fait part à Waylon de son besoin d'un bassiste pour sa nouvelle formation. En effet, ses déboires avec son manager ont aboutit à la dissolution des Crickets (qui continueront à se produire de leur coté, accompagnant aussi d'autres artistes, notamment Bobby Vee pour l'album de ce dernier en hommage à Buddy Holly). Buddy Holly doit prochainement participer à la tournée G.A.C. baptisée « Winter Dance Party » et présentée par Alan Freed , or il n'a plus de formation attitrée. Tommy Allsup accepte de reprendre la guitare, en revanche Niki Sullivan (ex-crickets) ne peut tenir la basse, Waylon accepte, Charlie Bunch complétant le groupe à la batterie.
La tournée débute le 23 janvier 1959 par un show donné à Milwaukee dans le Wisconsin. Cette « Winter Dance Party » porte bien son nom, la région couverte subit les affres d'un hiver redoutable, le froid est sibérien et les déplacements en car sont rendus encore plus pénible avec la climatisation du véhicule en panne. Le lundi 2 février, le show se donne au Surf Balroom de Clear Lake dans l'Iowa, le prochain spectacle devant se dérouler le lendemain à Moorhead dans le Dakota du Nord, donc à une distance non négligeable. Holly ne peut supporter l'idée de faire autant de kilomètres dans un car glacial. Il décide de louer un petit avion pour lui et deux de ses musiciens, en l'occurrence Jennings et Allsup. Ces derniers vont finalement laisser leur place à deux autres vedettes du show, le jeune Ritchie Valens et Jape "Big Bopper" Richardson qui en échange laisse son superbe sac de couchage à Jennings. La suite est malheureusement trop célèbre, l'avion n'arrivera pas à destination, le brouillard ayant troublé son jeune pilote qui s'écrase dans un champ non loin de sa base de départ.
Waylon choqué se retire un temps du circuit. On le retrouve quelques temps plus tard comme D.J. sur une station de Phénix en Arizona, la passion pour la musique a été la plus forte et il tourne maintenant avec les Waylors, une formation de Country Music qui verse également dans le Rock'n'Roll et le Folk. En 1961 le producteur Wendall Bagwell leur permet d'enregistrer Another Blue Day signé Don Gibson et Never Again une composition de Jennings qui paraissent sur le single Trend 61.102.
Décembre 1962, Waylon se marie en seconde noce avec Lynne Jones
Bagwell conquis par les Waylors devient leur manager. Se faisant connaître régionalement, Waylon Jennings et ses Waylors retrouvent les studios de l'Audio Recorders à Phœnix pour Trend en 1963 où ils gravent My Baby Walks All Over Me une composition où la personnalité de Waylon commence à s'affirmer. La face B est un hommage à Holly, originalement baptisé Stars In Heaven, on opte finalement pour The Stage dont Waylon détruit la bande originale sitôt après l'enregistrement.
En 1964, Waylon est contacté par Herb Alpert un trompettiste également responsable chez A & M records. Waylon met en boite 14 nouveaux morceaux sous la direction de Alpert et de Jerry Moss pour le label A & M. le single 722 édité la même année comporte une reprise du classique de Buddy Holly, Rave On et toujours dans l'optique Tex-Mex Sound, Love Denied que n'aurait pas renié Roy Orbinson. Plus intéressant sera son deuxième single, le 739 qui propose toujours en 1964, Four Strong Winds couplé à Just To Satisfied You. Ce dernier signé Jennings préfigure parfaitement le Country Rock qui deviendra la signature du texan avec son touché de guitare très personnel, surnommé « The Chicken Picken ». Pourtant, c'est tout d'abord Four Strong Winds qui monopolise l'attention des médias qui en font un hit. En revanche, un certain Bobby Bare, jeune chanteur plein de promesse pour le major label R.C.A. Victor, flashe lui sur « Just To Satisfy You » et en fait part à Chet Atkins patron de la puissante succursale de R.C.A. à Nashville.
En 1965, A & M édite le dernier single de Waylon, le 753, composé de The Race Is On / Sing The Girl A Song Bill. Les fans devront attendre 5 ans pour la parution de Don't Think Twice un album (ref : SP 4238) compilant le reste des sessions A & M.
En 1964, Waylon s'est imposé comme l'un des piliers du JD'S, le club de référence pour les country fans de Phœnix. Une boite réputée dans tout l'Etat d’Arizona qui présente deux étages avec un groupe par niveau. Le rez de chaussée étant le plus souvent destiné à un groupe de Rock, tandis que le premier étage est l'antre des country singers dont Waylon Jennings et ses Waylors sont les choux-choux. Fin décembre 1964, le JD'S sponsorise une session au bénéfice de Waylon qui grave 12 morceaux dans les studios de l'Audio Recorders. Aux cotés du leader, les Waylors, composés de Jerry Groop à la guitare rythmique, Paul Foster à la basse et Richard Albright à la batterie. Enregistrements réalisés pour le compte de Bat Records, c'est en fait Decca records qui seulement en 1969 pressera 10 des morceaux de l'époque (Sally Was A Good Old Girl et la reprise de It's So Easy devront attendre plusieurs années et la sortie du pirate Waylon Jennings At JD'S (Sound ldt 8501) pour être disponibles sur disques). Par ailleurs, Jerry Gropp tient le vocal sur Money puis Paul Foster se lâche sur « Lorena » et « Abilène ».
Lors d'une prestation au JD'S, Waylon reçoit la visite de Chet Atkins, attentif aux conseils de Bobby Bare.
L'Audio Recorders de Phœnix sont alors les studios attitrés de Ramco Records, label qui ne tarde pas à contacter Waylon qui fait figure de vedette locale. En 1967, ils commercialisent le premier single (1989) de Waylon, My Baby Walks All Over Me / Never Again préalablement mis en boite au bénéfice de Trend Records (l'harmonica disparaît). L'année suivante, sort « Another Blue Day » couplé sur le single 1997 à My World co-écrit par Waylon et Donnie Owens un guitariste talentueux, habitué des sessions pour Al Casey, Sanford Clark et autres Duane Eddy.
Discographie pour les années soixante (RCA Victor) 1961 – Single Trend 102 – Never Again / Another Blue Day 1963 – Single Trend 106 – The Stage / My Baby Walks All Over Me 1964 – Single A&M 722- Rave On / Love Denied 1964 – Single A&M 739 – Four Strong Winds / Just To satisfied You 1965 – Single A&M 753 – The Race Is On / Sing The Girl A Song Bill 1966 – Folk Country – LSP 3523 1966 – Leavin’ Town – LSP 3620 1966 – Sings Ol’ Harlan – LSP 3660 1967 – One And Only – CAS 2183 1967 – Nashville Rebel – LSP 3637 1967 – Love Of The Common People – LSP 3825 1968 – Hangin’ On – LSP 3918 1968 – Only The Greatest – LSP 4023 1968 – Jewels – LSP 4085 1969 – Just To Satisfied You – LSP 4137 1969 – Country Folk – LSP 4180 (avec The Kimberleys)
Entre-Temps, les pourparlers avec R.C.A. ont finit par aboutir et le 16 mars 1965, Waylon Jennings se rend pour la première fois dans les légendaires studios B. à Nashville. Chet Atkins produit cette session et assez étonnamment, il laisse la bride sur le cou de son nouveau poulain. A commencer par l’autorisation d’être accompagné en studio par son propre roadband préféré aux requins habituels de Music Row. Les Waylors sont ainsi déclinés, Gérald Cropp à la guitare, Paul E Foster à la basse et Richard Allbright à la batterie. Par ailleurs, Waylon une bonne marge liberté dans le choix des morceaux et le choix musical proprement dit, même si au bout du compte les arrangements des techniciens maison font ressortir les inévitables sonorités du Nashville Sound jugé indispensable à une commercialisation rentable. Une exception néanmoins remarquable à une période où Atkins contrôlait très strictement ce qui se distillait dans ses studios. De cette première séance ressortent : I Wonder Just Where I Went Wrong (RCA 8572 – mai 1965), Stop The World (RCA 8652 – août 1965) et Anita You're Dreaming (RCA 8729 - décembre 1965). Chaque single sortit par R.C.A. cette année là se classe dans les charts, ce qui vaut à Waylon de se voir attribuer le Pioneer Award par la « Stockman's Association Of The Greater South West ».
Dès 1966, Waylon s'installe à Music City, avant de posséder sa propre résidence, il devient colocataire d'une déjà légende vivante, Johnny Cash. Une période débridée s'en suit pour les deux hommes qui consomment allègrement certaines substances officiellement prohibées.
En 1966, les Waylors doivent être entièrement recomposés pour ce qui est du travail en studio, en effet, Paul Foster a quitté la formation, bientôt imité par Jerry Gropp (qui reste présent en tournée) tandis que Richard Allbright n'est présent qu'épisodiquement. Jerry Reed Hubbard et Fred Carter tiendront les guitares, vite épaulés par l'équipe de choc de Chet Atkins : Floyd Cramer et Hargus "Pig" Robbins au piano, Murray "Buddy Harman" à la basse et Charlie McCoy à l'harmonica.
En mai 1966, R.C.A. choisit de produire un premier album : Folk And Country (LPM 3523), désirant tirer partit du potentiel commercial du jeune homme. Politique risquée trop souvent usitée par le Nashville du moment qui n'hésitait pas à "vampiriser" un artiste quitte à le laisser sur la touche dès lors qu'il devenait moins rentable. Et le cinéma lui fait les yeux doux, le voilà bientôt tenant le rôle secondaire d'un jeune artiste country dans le film « Nashville Rebel » dirigé par Jay J. Shéridan avec en vedette le vétéran Tex Ritter. Outre le rôle du jeune Arlin Grove, Waylon chante le générique du film, interprétation remarquée qui lui vaut son premier passage sur la scène du prestigieux Grand Ole Opry. Très courtisés par Hollywood, les ténors du futur mouvement Outlaws vont s’affirmer comme des acteurs plus que respectables. Si Kris Kristoferson tient le haut du pavé avec une carrière plus cinématographique de disco, Willie Nelson est aussi un habitué des plateaux de tournages avec parfois de remarquables prestation en second couteau sur de grosses production. Waylon se fit lui plus discret avec une présence essentiellement TV. En 1985 il passe sur « Sesame Street », l’année suivante il participe au remake Tv de « Stagecoach » avec la troupe des Highway men. En 1994 il forme un couple de figurant charmant avec Katy Mattéa dans « Maverick » (tiré du feuilleton) et tournera en 1999 dans « Outlaw Justice » puis « Tom Sawyer » en 2000. Sans oublier sa participation multi-casquettes (compositeur de la B.O., narrateur et ponctuellement acteur) à la série « The Dukes Of Hazzard »
Coté discographique, 1966 voit la sortie de deux nouveaux L.P. : Leavin' Town (LPM 3620) en novembre et Nashville Rebel (LPM 3736) à la fin de l'année.
Sous contrat avec R.C.A., il n'en demeure pas moins un musicien de studio apprécié de Ramco son précédent label. Fin 1966, il retourne aux Audio Recorders Studios de Phoénix pour soutenir Sanford Clark qui tente de retrouver les charts avec « The Fool 1966 ». Waylon et Donnie Owens produisent cette session et Al Casey se joint à eux comme musicien. Parmi les titres gravés, « Step Aside » une composition de Tommy L. Jennings le frère de Waylon. A noter que Waylon eut l'occasion dans ces mêmes studios d'accompagner la légendaire Patsy Montana lorsqu'elle grava l'album « Cowboy's Sweetheart » pour Starday Records.
Devenu célèbre, Waylon participe à de nombreuse émissions T.V. au niveau national. Il inaugure également une tradition qu'il va respecter pendant plusieurs années, en se produisant tous les 31 décembre au Centre indien Navajo Catholique de Gallup en Arizona.
En début d'année 1967, il participe à l'album hommage de Skeeter Davis à Buddy Holly, tenant la guitare. Une photo le représente en studio aux cotés des parents de Buddy et figure d'ailleurs au dos de l'album
1967, mariage #3 avec Barbara Wood.
Trois albums sortent pour l'année 1967 : Sings Ol' Harlan (LPM 3660) en avril, une compilation de titres signés du grand compositeur et ami personnel de Waylon : Harlan Howard, Love Of The Common People (LPM 3825) en septembre et The One And Only (CAL 2183) en décembre. Ce dernier album qui sera édité par la filiale britannique du major : R.C.A. Camden, contient un clin d'œil à Johnny Cash : John's Back In Town, Cash y répond avec humour dans « The Singin Star's Queen » sur son album « Everybody's Love A Nut ». Il faut noter que la discographie de Waylon est à cette époque assez touffue, en effet, R.C.A. ne respectait pas l'ordre des enregistrements en ne les éditant pas chronologiquement. Par ailleurs, Waylon qui composait la plupart du temps sous son véritable nom, pris parfois le pseudonyme de Jackson King sur certaines œuvres. Œuvres qu'il chantait souvent lui-même, mais qui furent parfois des hits pour des tiers artistes, comme le superbe « Julie » pour Porter Wagoner en 1967.
Pour 1968, deux nouveaux albums disponibles dans les bacs à disques en fin d'année : Hangin’ On (LPM 3918) courant mars, Only The Greatest (LSP 4023) en août. On y remarque un duo avec Anita Carter sur I Got You, mais la préférence du public va au génial Only Daddy That'll Walk The Line classé numéro 2 dans les charts. Janvier 1969 voit la sortie de Jewels (LSP 4085) suivit de Just To Satisfy You (LSP 4137) et de Country Folk (LSP 4180), un album qui dérange l'intelligentsia de Music City. En Effet, Waylon y flirte outrageusement avec la Folk Music popularisée par Bob Dylan qui vient justement de faire un album à Nashville grâce au soutient de son ami Johnny Cash.
Waylon n'a jamais dissimulé son attirance pour la Folk Music. Jusque là, ses "infidélités", si tant est que l'on puisse les considérer comme telles, à la Country Music allaient plutôt au bénéfice d'un Rock'n 'Roll musclé qui finit tout naturellement par aboutir au Country Rock, à noter ses intéressantes reprises de Chuck Berry, mais également des Beatles (Norvegian Wood). La Folk Music pourtant issue directement de la Country Music n'avait pas bonne presse dans un Nashville traditionnellement conservateur. De plus des artistes comme Bob Dylan où Joan Baez affichent résolument leurs désaccords avec l'autorité politique et économique du pays, notamment l'engagement discutable des forces armées U.S. au Vietnam. Or de nombreux artistes de la génération du Baby Boom juste après guerre s'identifie à ce mouvement, y compris certains country singers qui dérangent rapidement un milieu country qui prône les éternelles valeurs « Travail, Famille, Patrie ». Ajouté à cela des cheveux longs et une allure débraillée, voilà qui en est trop pour le Nashville tiré à quatre épingles.
Waylon décide donc avec Country Folk d'afficher ses points communs avec les "folkeux". Il s'y fait accompagner par le groupe vocal des Kimberleys : Carl, Harold Dean, Vera et Verna Gray qui débutèrent à la fin des années cinquante sous leur patronyme The Gray en accompagnant sur disques des pointures telles que Johnny Horton. Si l'Establishment Nashvillien fait la fine bouche, les ventes du disque sont elles remarquables, surtout grâce à Mac Arthur Park qui fait un tabac auprès du public et obtient un Grammy Award.
Parmi les auteurs auxquels il fit appel, une certaine Mirriam Eddy, de son vrai nom Mirriam Johnson, qui chante parfois sous le pseudonyme de Jessie Colter. Divorcée du guitariste Duane Eddy, Jessie n'est point insensible au charme de Waylon et réciproquement. Ils se marient cette année là, poursuivant ainsi un duo entamé sur I Ain't The One qu'ils enregistrent courant août sous la houlette des coproducteurs Atkins / Jennings. Waylon ayant décidé d'aller encore plus loin dans la maîtrise, y compris commerciale, de son art en assurant lui-même la production de son œuvre. Changement de local par la même occasion pour les sessions de décembre avec les studios du R.C.A. Music Center Of The World d'Hollywood California. Changement induisant une modification au sein des accompagnateurs avec les passages de Sonny Curtis, Wayne Moss, Jerry Stembridge et Herman Pete Wade à la guitare ainsi que de Jerry Carrigan à la batterie. Sur Scène, Waylon bénéficie de son frère Tommy et de Jerry Gropp pour les guitares, Ritchie Allbright à la batterie, Ray, Wes et Gene Lyle assurant parfois les vocaux d'accompagnement jusque fin 1967, date à laquelle ils sont remplacés par Jimmy Gray et Daly Perkins qui officient également comme guitaristes. Il aura hélas à déplorer le décès de son bassiste Paul Gray courant 1968.
Quatre Albums illustrent l'année 1970 qui s'affirme comme une charnière dans sa carrière. Paraissent Waylon (LSP 4260), The Best Of (LSP 4341), The Singer Of Sad Songs (LSP 4418) dont le titre fleure bon la tradition des Cheating Songs et du Honky Tonk et enfin Ned Kelly (UAS 5213). Ce dernier album étant distribué par la firme United Artists pour la simple raison qu'il s'agit d'une bande musicale d'un film dont la vedette n'est autre qu'un nommé Mick Jagger. Ce film conte l'histoire d'un légendaire outlaw australien qui finit au bout d'une corde en l'an de grâce 1880. Shel Silverstein en compose la bande originale, 6 morceaux sont enregistrés par Waylon dans les studios A & R de New York (Kris Kristoferson y joue également un petit rôle).
En ce qui concerne ses productions discographique sur R.C.A., Fred Carter Junior, Grady Martin, Jerry Stembridge ainsi que Sonny Curtis et Al Casey se partagent les plages de guitares avec l'exceptionnelle participation de James Burton sur certaines prises, Buddy Harman tient la batterie, Hargus "Pig" Robbins le piano, Henry P. Strzelecki la basse et la steel guitare sera confiée aux mains expertes de Pete Drake, Lloyd Green et pour la dernière session de 1970 à celles du légendaire Ralph "Crazy Arms" Mooney (Crazy Arms repris par Waylon et édité au début de l'année 1971) qui par la même occasion intègre la version road band des Waylors.
Coté disque, Waylon lève le pied en 1971 avec "seulement" deux galettes nouvelles : The Taker – Tulsa (LSP 4487) et Cedartown Georgia (LSP 4567). Au planning de 1971, sa première prestation sur le vieux continent, le 11 avril 1971 il partage l'affiche du troisième festival international de Country Music de Wembley en Grande Bretagne avec rien moins que Hank Williams Jr et le "King Of Country Music" Roy Acuff en personne. Prestation qui ne percevra pas un écho très favorable du public britannique peu initié à la nouvelle vague et toujours nostalgique de la Country des années cinquante.
En ce début des années 1970, les jeunes auteurs compositeurs peinent à faire reconnaître leur talent dans un système qui commercialise à outrance une Country Musique aseptisée destinée à un public "papa – maman" le plus large possible, c'est la période d'or du Nashville Sound que créa Chet Atkins et développa Bill Sherrill. Les vedettes du moment empruntent directement aux Country Crooners du début des années soixante et se distinguent par un vocal exceptionnel et… une musique affligeante que domine une steel guitare et des violons dégoulinants, s'écartant résolument de la rugosité qui caractérisait la Country Music des décennies précédentes.
La nouvelle génération de musiciens qui galère à Nashville se réclame directement des maîtres du Honky Tonk et de fait entre en conflit avec les dirigeants de Music City près à vendre l'âme de la Country au dieu Dollar. Quelques-uns uns comme Bobby Bare arrivent à imposer leurs vues en obtenant l'entière responsabilité sur leurs productions, en revanche d'autres n'arrivent pas à s'imposer, se contentant de vendre leurs écrits sans en contrôler la réalisation. Kris Kristofferson puis Willie Nelson en arrivent à envoyer promener les autorités bien pensantes de Nashville et s'en retournent dans leur Texas natal pour se fixer à Austin la capitale du Lone Star State où ils laissent libre court à leur créativité.
Discographie albums pour les années soixante dix (R.C.A. Victor) 1970 – Waylon – LSP 4260 1970 – Don’t Think Twice - 1970 – The Best – LSP 4341 1970 – Singer Of Sad Songs –LSP 4418 1970 – Ned Kelly – United Artists UAS 5213 (B.O. – chante 6 titres) 1971 – The Taker / Tulsa – LSP 4487 1971 – Cedartown Georgia – LSP 4567 1972 – Good Hearted Woman – LSP 4647 1972 – Heartaches By The Number 1972 – Ladies Love Outlaws – LSP 4771 1973 – Ruby Don’t Take Your Love To Town - 1973 – Lonesome On’ry And Mean – LSP 4854 1973 – Honky Tonk Heroes – APL1 0240 1974 – Only Daddy That’ll Walk The Line - 1974 – This Time – APL1 0539 1974 – Ramblin’ Man – APL1 0734 1975 – Dreamin’ My Dreams – APL1 1062 1975 – Live – APL1 1108 1976 – Wanted The Outlaws – APL1 1321 (avec Willie Nelson, Tompall Glaser, Jessie Colter) 1976 – McKintosh And T.J. – APL1 1520 1976 – Are You ready For The Country – APL1 1816 1977 - Live 1977 – Ol’ Waylon – APL1 2317 1978 – Waylon And Willie – APL1 2686 (avec Willie Nelson) 1978 – I’ve Always Been Crazy – APL1 2979 1978 – White Mansion – A&M SP 6004 (compilation sur album « concept ») 1978 – Rave On – Bear Family BFX 15029 1979 – Greatest Hits – APL1 3378 1979 – What Goes Comes Around – AHL1 3493
Kris Kristofferson, Willie Nelson, deux texans, tout comme Waylon Jennings qui les rejoint au sein du mouvement Outlaws. Pourtant, Waylon connaît une progression tout à fait différente, puisque comme Bobby Bare, il obtient de la direction de R.C.A. la totale responsabilité de son œuvre. Pour cela, il n'hésite pas à se rendre au siège de New York. Une démarche risquée mais qui sauve sans aucun doute une carrière au point mort. En 1972, Waylon Jennings peine à renouveler sa musique, il n'a guère de possibilité d'évoluer tant les critères de sélections des producteurs de Nashville sont stricts avec l'unique prise en compte du potentiel commercial des disques. Une situation frustrante pour un artiste aussi novateur de Jennings qui finit par sombrer dans un marasme que n'arrange guère son voisinage avec Johnny Cash lequel, à la fin des années soixante, a atteint un degré d'autodestruction dangereux.
Surmontant sa déprime et avec le soutient de Jessie (tout comme Johnny Cash profitera de l'appui moral de June Carter) Waylon se reprend en main. Il engage Neil Reshen un homme d'affaire de Big Apple que lui a présenté Richard Albright et le charge de renégocier les termes de son contrat avec R.C.A., n'hésitant pas à se rendre au siège en personne. Démarches payantes puisque notre homme revient à Nashville nantis d’un accord financier avantageux et les pleins pouvoirs sur sa future méthode de travail y compris sur le choix des musiciens de studio. Une première à Nashville dont les dirigeants n'avaient guère l'habitude de voir leur toute puissante autorité ainsi mise en défaut et par le haut. Pour bien affirmer sa différence, Waylon se représente en tueur vêtu de noir sur les planches d'un vieux décor de western sur la pochette de Ladies Love Outlaws (LSP 4751)son deuxième album pour 1972 (Good Hearted Woman LSP 4647 le précéda ). Cet album entre dans l'histoire comme étant le premier à suggérer le terme de Outlaw pour qualifier la musique de Waylon qui prend une sonorité nouvelle avec une batterie omniprésente.
R.C.A. clôture l'année discographique avec une compilation de titres déjà anciens : Heartaches By The Number (CAS 2556). En revanche plus novateur sont les deux premiers albums de l'année 1973 qui confirme l'orientation choisie par Waylon : Lonesome On'Ly And Me (LSP 4854) et Honky Tonk Heroes (APL 1 – 0240). Le dernier de l'année, Ruby Don't Take Your Love To Town (CAS 2608) n'étant qu'une compilation éditée par R.C.A. Camden.
L'album « Honky Tonk Héroes » entre dans l'histoire comme étant la première expression d'un nouveau courant musical. Courant musical baptisé Outlaw par Hazel Smith, qui travaille au Hillbilly Central, nom des studios de Tompall Glaser à Nashville, que Waylon fréquente régulièrement. Il est en outre associé à Tompall Glaser dans la gestion de Baron Music leur maison d'édition. Waylon n'apprécie guère de voir sa musique strictement étiquetée, préférant encore maintenant évoluer comme bon lui semble, au hasard de son inspiration. En revanche, Tompall Glaser sait que le public apprécie les choses cataloguées le plus précisément possible, y compris en matière de musique, par ailleurs, il renifle les bénéfices de l'impact commercial d'un nom aussi évocateur qu'Outlaw. Lors de la réalisation de Honky Tonk Héroes, Waylon est entouré de Jerry Groop et Larry Whitmore aux guitares, Ralph Mooney à la steel guitare, Bee Spear à la basse, Don Brooks à l'harmonica et Ritchie Albright à la batterie, en fait, la base même de ses Waylors nouvelle formule.
Bien qu'il n'aime pas être catalogué, Waylon semble bien avoir trouvé sa voie, puisqu'il persiste avec les albums réalisés en 1974, This Time (APL 1-539) et Ramblin Man (APL 1-0739). Only Daddy That I Walk The Line (ACL 1-0306) édité par R.C.A. Camden est une compilation destinée au marché européen et n'apporte rien de nouveau. Notre homme affiche désormais sa différence y compris au niveau du look puisqu'il arbore barbe et cheveux longs comme le petit noyau de rebelles qui fréquentent le Hillbilly Central de Tompall Glaser. Petit groupe bien isolé dans un Nashville dévoué au Nashville Sound, raison pour laquelle Tompall et Waylon se tournent tout naturellement vers la capitale du Texas où se sont réfugiés d'autres dissidents. Waylon se lie très vite avec Willie Nelson qui lui écrit 4 chansons et produit l'album This Time, en outre les textes de l'album sont signés J.J. Cale, Billy Joe Shaver, Jessie Colter et Lee Clayton. Enfin, pour achever de bien marquer son "divorce" d'avec le système, il décide de ne plus se faire appeler que par son simple prénom : Waylon.
Seulement 2 albums marqueront l'année 1975, Dreaming My Dreams (APL1 – 1062), qu'il réalise en collaboration avec le légendaire Jack Clément qui se fit connaître comme bras droit de Sam Phillips à la Sun Records Company de Memphis et Wanted The Outlaws (APL1 – 1321), encore que ce dernier qui ne sera disponible dans les bacs qu'au début de l'année 1976, est une compilation qui regroupe plusieurs artistes.
Mais quelle compilation, « Wanted The Outlaws » est né de l'initiative du producteur Jerry Bradley de chez R.C.A. qui veut imposer le genre Outlaw. Au programme : Waylon et Jessie Colter mais également Tompall Glaser et Willie Nelson. Réalisé pour provoquer l'Establishment de Nashville, cet album atteint doublement son but, en effet, d'une part il impose artistiquement et commercialement le genre Outlaw en se vendant à plus d'un million d'exemplaires (il entre ainsi dans l'histoire de la Country Music comme étant le premier album du genre certifié "Platine") et d'autre part, il sensibilise efficacement les professionnels de la Country Music qui réalisent subitement, que la Country peut élargir son public sans tomber dans une guimauve sans caractère. Le disque décroche les titres enviés de meilleur album et meilleur single de l'année et le duo Waylon / Nelson de devenir le meilleur duo de l'année avec Good Hearted Woman. Dès lors, Nashville s'empresse de cherche à faire revenir au bercail ses enfants terribles. Bien qu'il déteste se rendre aux grandes cérémonies officielles et qu'il ne s'en cache point, Waylon obtient le titre de Male Vocalist Of The Year 1975 décerné par la C.M.A..
Démarrée en beauté avec la sortie du Wanted the Outlaws, 1976 (Mars) produit également Macintosh And T.J. (APL1 – 1520), bande originale du film du même nom. Pour cette occasion, Waylon s'associe avec Richard Allbright pour en assurer la production, et Willie Nelson pour l'interprétation. Le tout étant enregistré chez Tompall Glaser, avec la participation de Johnny Gimble qui apporte, outre son jeu de violon, une composition personnelle : Gardenia Waltz. Suivront Are You Ready For The Country (APL1 – 1816) en juin et The Dark Side Of Fame (ACL1 – 7019) en octobre, ce dernier destiné au marché européen n'étant qu'une reprise du The One And Only de 1967.
Le 6 juillet 1976, Waylon retrouve son vieux complice Johnny Cash dans les locaux du Sound Spectrum Recording de Nashville pour y graver les duos I Wish I Was Crazy Again et There Ain't No Good Chain Gang. Prises destinées à la vente sous l'appellation Columbia avec le single 3-10742 et l'album « I Would Like To See You Again » de Johnny Cash. Pour clore l'année, R.C.A. édite Waylon Live (CPL1 – 1108) un album public qui synthétise les prestations de septembre 1974 au Western Palace de Dallas et à l'Opry House d'Austin. Les Waylors du moment sont : Richie Albright à la batterie, Duke Goff à la basse, Larry Whitmore à la guitare rythmique, Ralph Mooney à la steel guitare, Roger Crabtree à l'harmonica et Billy Ray Reynold à la guitare.
A cette même période, Waylon a un différent inexpliqué avec Tompall Glaser et il claque la porte du Hillbilly Central.
Peu d'évènements marquants pour 1977, si ce n'est la sortie d'Ol Waylon (APL 1-2317) en avril, premier album certifié platine attribué à un artiste "solo" de Country Music. Il effectue également un passage remarqué dans les locaux des services de police pour répondre d'une histoire de cocaïne. Finalement lui et son secrétaire sont relâchés et les poursuites abandonnées. Malgré une réussite professionnelle remarquable, ses trois derniers albums sont disque d'or, Waylon ressent un mal de vivre qui influe sur sa vie privée. Il en expurge une partie dans l’autobiographique Don’t Ya Think This Outlaw Bit’s Done Got Out Of Hand.
Janvier 1978, Waylon et madame s'envolent pour Londres, où ils retrouvent les producteurs Paul Kennerley (époux d'Emmylou Harris) et Glyn Jones dans les studios Olympic afin d'y concocter White Mansion, une fresque musicale sur la guerre civile américaine. John Dillon, Steve Cash et Eric Clapton sont également de cet événement musical qui sera édité en juillet par A & M Records (SP 6004) sous la forme d'un album luxueux qui outre la galette de vinyle, propose un livret où se mêlent photos d'époques et montages.
De retour à Nashville, Waylon retrouve Richie Albright pour coproduire I've Always Been Crazy (AFL 1-2979) dont la sortie est programmée pour septembre. Album où Waylon reprend quelques classiques aux signatures prestigieuses : Johnny Cash, Tony Joe White, Merle Haggard et également Buddy Holly, puisque l'album reprend un medley qui fut originellement enregistré en 1974. Cet album possède la particularité de proposer pour la première fois le W stylisé que notre homme a dessiné et qui sera désormais sa marque de fabrique.
Cette année là, il apparaît notamment dans les shows télévisés de Cheryl Ladd, fille d'Alan et "Charly's Angel" et de Johnny Cash. Il retrouve d'ailleurs The Man In Black en studio, accompagné des Tennessee Three (Marshall Grant, W.S. Holland et Bob Wotton) et des Carter Sisters (Anita, June et Hélen) pour la mise en boite de The Greatest Cowboy Of Them All et Even Cowgirls Get The Blues, signés respectivement par Johnny Cash et Rodney Crowell. Puis nouvelle série de 5duos, cette fois avec Willie Nelson pour le Waylon And Willie AFL 1-2686 sortit en décembre, les deux hommes le complétant par chacun trois chants en solo. Cet album concrétise les diverses associations sur cire des deux hommes, il atteint sans mal le platine avec en plus la version du standard de Ed Bruce Mamas Don't Let Your Babies Grow Up To Be Cow-Boys sacré meilleure chanson en duo de l'année par la prestigieuse Country Music Association et un autre Grammy Award. Pour Waylon, un huitième album en or consécutif. En fait 13 au final.
En avril de l'année suivante, R.C.A. édite le premier best of de Waylon, Greatest Hits (AHL 1-3378) se vend allègrement et atteint les 4 millions d'exemplaires (donc certifié quadruple platine encore un record). De tous les morceaux figurants au menu, c'est Amanda, un titre datant de 1974 qui rallie tous les suffrages, au point que Waylon en fait une "overdub" version qui présente notamment un léger changement de texte, puisque au lieu de dire "…Now I'm Over Thirty..", Waylon réactualise son texte avec "…Now I've Finaly Made Forty…". En novembre 1979 sort What Does Come Around (AHL 1-3493).
Un seul album pour la saison 1980, le Music Man (AHL 1-3931) parmi les titres composant l'album, Good Old Boys, thème pour la série « The Duke Of Hazzard » sortie en France sous le titre "Cours après moi Shérif". Avec pour le plus grand plaisir des fans de country quelques guests stars de renom "invitées" à se produire chez Boss Hogg. « Good Old Boys » atteint par ailleurs la première place du billboard en novembre 1980. L'année suivante, Waylon et Jessie nous gratifient de Leather And Lace (AAL 1-3931).
Pour 1982, se suivent Black On Black (AHL 1-4247) en mars, puis en octobre Waylon And Willie WW II (AHL 1-4455). Autant d'albums qui marquent un essoufflement de la créativité de Waylon.
Discographie pour les années quatre vingt (R.C.A. Victor) 1980 – Music Man – AHL1 3602 1981 – Leather And Lace – Ahl 1 3931 (avec Jessie Colter) 1982 – Black On Black – AHL1 4247 1982 – Waylon And Willie 2 – AHL1 4455 (avec Willie Nelson) 1983 – It’s Only Rock’n’Roll – AHL1 4673 1983 - Waylon And Company – AHL1 4826 (duos divers) 1983 – Take It To The Limit – Columbia FC 38562 (avec Willie Nelson) 1984 – Never Could Toe The Mark – AHL1 5017 1984 – Greatest Hits 2 – AHL1 5325 1984 – Couple More Years – R.C.A. Pair PDL2 1033 (best of) 1985 – Turn The Page – AHL1 5428 1985 – Highwayman – (avec Cash, Kristoferson et Nelson) 1985 – Collector’s Series – AHL1 5473 1986 – The Best 2 – AHL1 5620 1986 – Sweet Mother Texas – AHL1 7184 …………………………………………..(M.C.A.) 1986 – Will The Wolf Survive – MCA 5688 1986 – Heroes – (avec Johnny Cash) 1986 – Cowboys Sisters Rascals And Dirt – Rhino RN 70602 1987 – A Man Called Hoss – MCA 42038 1987 – Hangin’ Tough – MCA 5911 1988 – Full Circle – MCA 42222 1989 – The Early Years – 1989 – New Classic Waylon
La cuvée 1983 sera plus intéressante, elle débute en mars avec It's Only Rock'N'Roll (AHL 1-4673) suivit en mai de Take It To The Limit (FC 38 562) une nouvelle association de Waylon et Willie Nelson cette fois au bénéfice de la Columbia. Tant pis pour R.C.A. car l'album est excellent. Le major new-yorkais en revanche lance en octobre Waylon And Company (AHL 1-4826), disque qui n'apporte rien d'inédit si ce n'est une compilation de duos de Waylon avec de prestigieux invités : Hank Williams Jr, Ernest Tubb, Tony Joe White, Jerry Reed, Emmylou Harris, Mel Tillis et l'inévitable Willie Nelson. Les Européens pourront de leur coté profiter d'une tournée de notre homme en Allemagne et en Suède. En fin d'année, il sera à l'initiative d'un hommage à Sue Brexter un ami personnel qui vient de décéder. A ses cotés lors du show : Kris Kristofferson, Jessie Colter, George Jones, Hank Williams Junior et… Willie Nelson.
1984 voit la sortie de son second Greatest Hits (AHL 1-5325) puis paraît en juillet Never Could Toe The Mark (AHL 1-5017). En 1985, c'est encore Columbia records qui créé l'événement avec dans un même studio un autre "Million Dollar Quartet". Sont réunis Johnny Cash, Waylon Jennings, Kris Kristofferson et Willie Nelson qui nous concoctent le fameux Highway Men. S'en suit Turn The Page (AHL 1-5428) avec le curieux Rhiannon qui peut s'expliquer par le fait que, [et c'est Waylon lui-même qui l'admet], cet album fut réalisé sans le soutient d'un quelconque stimulant, ayant décidé avec le soutient efficace de sa femme de laisser tomber les substances dopantes. On note d'ailleurs dans « Turn The Page » un clin d'œil à Johnny Cash qui suivit un parcourt assez semblable. « Turn The Page » n'est pas une vaine expression pour Waylon qui outre son changement d'hygiène de vie, en profite pour quitter le label R.C.A. après 20 ans de vie commune.
Willie Nelson ayant concrétisé l'idée de Bob Dylan qui souhaitait venir en aide aux fermiers U.S., Waylon sera de l'édition 1985 de la Farm Aid.
M.C.A records profite directement de ce second souffle, car Will The Wolf Survive (MCA 5688), disponible fin 1985 dans les bacs est un album superbe tel qu'il n'en avait pas fait depuis un bail. Album coproduit par Jimmy Bowen, l'ex-bassiste des Ryhtm Orchids de Buddy Knox, devenu depuis un producteur légendaire à Music City. En studios, les musiciens sont désormais : Billy Joe Walker Jr, Reggie Young, Richard Bennett et Gary Scruggs aux guitares, John Jarvis au piano, Matt Betlon à la batterie, Jerry Bridges à la basse et enfin le brillant Mark O'Connor à la mandoline.,
R.C.A. n'en sera pas entièrement pour ses frais grâce à The Collector's Series, The Best Of Waylon et surtout Sweet Mother Texas (AHL 1-7184) paru début 1986 et qui comporte de son coté quelques belles réalisations dont des compositions de Bruce Springsteen, Tony Joe White et Tommy Jennings. La bonne surprise est une nouvelle fois à mettre au crédit de Columbia avec Heroe (FC 40347) album indispensable, puisque le premier de l'association Jennings / Cash. La pochette nous les représente tout de noir vêtus, comme de vilains « gunfighters » qu'il ne fait pas bon rencontrer au détour d'un western. Parmi les musiciens de studios, un certain Marty Stuart.
Petite baisse de créativité avec Hangin’ Tough de mars 1987 (MCA 5911), le son y est moins "lourd" et perd de sa personnalité, d'autant que comme pour son précédent album sur MCA, Waylon n'y tient plus la guitare. A Man Called Hoss (MCA 42038), un album au caractère autobiographique, sort lui en octobre 1987.
1988 et 1989 se résument respectivement à Full Circle et New Classic Waylon, du moins en ce qui concerne M.C.A. puisque de son coté, R.C.A. continue de profiter de ses acquis avec The Early Years en 1989
L'expérience M.C.A. s'achève en 1990, Waylon exercera désormais ses talents pour C.B.S., une première collaboration aboutie à la réalisation du second volume des Highway Men, puis plus personnellement il nous gratifie de The Eagle. L'année suivante, il se contentera de Clean Shirt qui voit le jour sur la filiale de C.B.S., Epic.
Courant 1991, Waylon participe, à l'album célébrant les 50 ans de carrière de Charlie Louvin des Louvin Brothers, qui influencèrent entre autres les Everly Brothers. Invités également, George Jones, Crystal Gayle, Melba Montgomery, Johnny Cash, Charlie Daniel et la volcanique Tanya Tucker, un album qui paraîtra sous le label Play-Back Records. Cette même année, suite à une expérience personnelle positive (il réussit à l'épreuve du GED), Waylon devient le porte-parole attitré d'une, association qui regroupe des adultes de tous ages qui ont réussit à obtenir des diplômes scolaires par les méthodes des cours du soir.
Un troisième et dernier album Too Dumb For New York City, Too Ugly For L.A. sort sur C.B.S. via Epic Records en 1992, la créativité de Waylon s'essouffle et devant le raz de marée de la New Country, il décide de prendre du retrait par rapport aux studios.
Discographie pour les années quatre vingt dix 1990 – Highwayman II - – (avec Cash, Kristoferson et Nelson) 1990 – Eagle – Epic FE 46104 1991 – Clean Shirt – Epic EK 47462 (avec Willie Nelson) 1992 – Too Dumb For NewYork City Too Ugly For L.A. – Epic EK 48982 1993 – The RCA Years, Only Daddy That’ll Walk The Line - 1994 – Waymore’s Blues Part 2 – RCA 2.66409 1995 – The Road Goes On Forever - – (avec Cash, Kristoferson et Nelson) 1996 – Ol’ Waylon Sings Ol’ Hank – WJ 1001 1996 – Right For The Time – Justice JR 2101-2 1998 – Closing In On The Fire – Ark 21 10023 2000 – NeverSay Die – Columbia 63853
Waylon revient sur sa décision de ne plus enregistrer, et l'on assiste à un retour remarqué de notre homme sur R.C.A. dès 1993 avec Cowboys, Sister, Rascal And Dirt, un album destiné aux enfants. Afin de fêter le retour de l'enfant prodigue et bien marquer que le meilleur de Waylon est en possession du label New Yorkais,, R.C.A. lance le best of The R.C.A. Years – Only Daddy That'll Walk The Line qui propose de découvrir Waylon au travers de ses 40 plus gros succès entre 1965 et 1985. Entre-temps il a subit une opération chirurgicale afin de soigner ses poignets, atteint du syndrome de Coupal, une affectation fréquente chez les guitaristes. Il devient également membre actif de l'association des Nashville Music Consultants dont le but est de faire profiter de l'expérience des stars les apprentis musiciens qui débarquent dans le monde redoutable de Music City, Billy Dean et Mark Collie, deux artistes de la nouvelle génération se joignent à Waylon.
Le film Maverick avec Mel Gibson, Judy Foster et James Garner sort en 1994 avec pour la bande son une orientation Country déterminée. Par ailleurs, plusieurs artistes Country prennent part à la figuration, le jeu consistant à y reconnaître Radney Foster, Patty Loveless, Al Ketchum, Clint Black, Tracy Lawrence, Carlène Carter, Vince et Janice Gill, Kathy Mattea,… et Waylon Jennings qui en outre grave You Don't Mess Around With Me pour l'occasion (il est également du "bœuf" sur Amazing Grace). L'album Maverick ref W.B. 7564.82595.2 regroupe une série de morceaux tirés du film où inspiré par ce dernier. Au programme : Tracy Lawrence, Clint Black, Restless Heart, Vince Gill, Carlène Carter, John Michael Montgomery, Hal Ketchum, Patty Loveless en duo avec Radney Foster, Randy Newman, Waylon et Confédérate Railroad, la formation originaire de Chattanooga, TN profitant de l'occasion pour tirer un coup de Stetson à leur aîné avec une intéressante reprise de Ladies Love Outlaws.
Toujours rebelle envers le système (bien que porte-parole de la chaîne Pizza Hut), il boycotte les Awards C.M.A., cette fois afin de sensibiliser les professionnels au fait qu'il n'existe pas de protection sociale donc de système de retraite pour les chanteurs à la retraite. Ceci en cohérence avec sa démarche l'année précédente de monter une association visant à protéger les droits des artistes. Pour cela il fut appuyer par une pétition signée par trente personnes du show business dont Johnny Cash, Willie Nelson, Travis Tritt mais également la légende vivante Hank Snow.
En 1995, Shooter Jennings rejoint la formation de son père en tant que batteur, il affiche par ailleurs ouvertement son dédain pour la New Country distillée par Nashville, confirmant ainsi l'adage qui prétend que les chiens ne font pas des chats. La même année sort l'album Waymore's Blues Part II et le troisième épisode de l'aventure des Highway Men : The Road Goes On Forever (Liberty). Dans la foulée, une tournée internationale conduit nos quatres vétérans en Australie, à Singapour, en Chine et en Thaïlande.
1996, les outlaws fêtent leur 20 ans, une commémoration soulignée par une réédition limitée du Wanted The Outlaws. Puis Waylon se sépare une nouvelle fois de R.C.A. et s'en retourne vers les petits labels en l'occurrence Justice Records où il grave Right For The Time. En tournée, il affirme sa différence et sa non-appartenance exclusive au monde country en se joignant occasionnellement au Lollapaloosa Tour aux cotés de groupes tels Soundgarden, Rancid et Metallica.
Le musicien Lenny Kaye ( ex-Patti Smith) obtient de Waylon l'autorisation de rédiger sa biographie officielle, éditée par Warner Books en septembre 1996, le livre se classe rapidement dans les best seller de l'année.
L'année 1997 s'annonce délicate avec des ennuis de santé assez sérieux qui oblige Waylon quitter la scène et effectuer un séjour hospitalier, ce qui lui permet d'aller saluer son vieux complice Johnny Cash, lui-même hospitalisé dans le même établissement. Heureusement, en fin d'année les choses s'arrangent et Waylon remonte sur scène le 12 novembre à l'occasion d'un show donné sur la scène de New Opryland en hommage à Roger Miller disparu peu de temps auparavant. Show enregistré par la chaîne T.N.N. qui le retransmet en mars suivant. Avec Waylon, participent : Clint Black, Johnny Cash, Merle Haggard, Lyle Lovett, The Mavericks, Reba McEntire, Willie Nelson, Ray Price, Kenny Rogers, Mel Tillis et Dwight Yoakam, superbe plateau où se trouvent représentés pas mal de mouvements country d'époque fort différentes.
1998, Waylon signe avec le petit label ARK 21 que vient de créer Mark Copeland, un membre de l'ex formation britannique Police, d'ailleurs, à l'occasion de ses premières séances en studio, Waylon chante en duo avec Sting un autre ex-Police. En juin sort son premier album sur ARK 21, Closing In On The Fire, un amalgame de styles variés où notre homme affirme son souhait de ne plus être catalogué comme simple chanteur Country (en 1996, il chante en duo avec Neil Diamond sur son album Tennessee Moon et rend hommage à Buddy Holly en jouant avec Mark Knopfler sur l'album "tribute": « Not Fade Away : Remembering Buddy Holly » pour Decca Records. Il s'y fait notamment accompagner par le leader de Dire Strait, Mark Knopfler, un habitué des sessions Country, par Travis Tritt, l'un des quelques jeunes chanteurs de Country qu'il apprécie et par la superbe Sherrill Crow qui en cette occasion n'hésite pas à qualifier d'honneur le fait d'avoir chanter en duo avec Waylon Jennings, qui fut l'un des artistes qui l'inspirèrent lorsqu'elle écoutait force de Country Music dans ses jeunes années.
Un regain de forme lui permet de participer au projet « Old Dogs » une séance live en studio avec Bobby Bare, Jerry Reed, Mel Tillis et Shel Silverstein. Mais la rémission est courte, le diabète le ronge lentement au point qu’il doive se faire amputer d’un pied courant décembre 2000. En 2001 le Country Music Hall of Fame consacre une carrière exemplaire qui si elle ne fut pas riche en récompenses elle laisse un patrimoine exceptionnel, 40 millions d’albums vendus, 89 titres placés dans les charts dont 16 n°1. Waylon ne pouvant se déplacer (il ne fit guère d’effort, les C.M.A. Awards ayant depuis longtemps perdus grâce à ses yeux), son fils le représente à la cérémonie.
Début 2002 une rechute le conduit à l’hôpital de Chandler en Arizona où il s’éteint le 13 février 2002.
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mar 23 Mar - 20:43
Tu possèdes quels albums ?
Le plus fou avec Waylon, c'est que malgré son grand nombre d'albums, y'a rien de mauvais.
Mêmeles disques un peu passéistes ou moins inspirés ont forcément un intérêt quelque part.
hillbilly
Messages : 139 Date d'inscription : 29/09/2009
Sujet: waylon jennings Mer 24 Mar - 7:48
hi,
Alors, en vrac :
White mansion - Waylon & Company - The Country Collection - I've Always been crazy Turn The Page - Waymore Blues Part II - That Goes Around Comes Around - Music Man Only Daddy That'll I walk the Line - Live - Hangin Tought - The Early years Black On Black - A Man called Hoss - Ol' Waylon - files volume 12 Are You ready For The Country - Ruby Don't take Your Love To town - Ladies Loves Outlaws Honky Tonk heroes - Leather & Lace - Good hearted Woman - Wanted The Outlaws Just To satisfy You - One & Only - Nashville rebel - Waylon & Willie
et la série des Highwayman avec les Kris, Willie & Johnny
Et comme tu le dis, le rapport qualité prix sur cet artiste est particulièrement bon, pas beaucoup de déchets. Et en bonus, l'énorme chance en 1999 de le voir sur la scène du "old" ryman auditorium à Nashville, une émotion assez intense. Et question charisme, ouf, le bonhomme dégageait un maximum sans avoir à user d'effets spectaculaires.
Hee haw
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 24 Mar - 7:59
2 albums très importants selon moi, ce sont ses 2 derniers albums solos ( hormis le live 2000 et des albums en trios/quatuor :
1996 - Right for the Time
1998 - Closing in on the Fire
Ils contiennent encore d'excellentes choses, je les adore !
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 8 Déc - 2:18
Une news en espagnole pour annoncer un nouvel album TRIBUTE !
El sello Big Machine prepara el lanzamiento de tres discos de homenaje al desaparecido Waylon Jennings. El primero, “The music inside – Volume 1, collaboration dedicated to Waylon Jennings”, será publicado el 8 de febrero. El proyecto ha recibido el visto bueno de la viuda y el hijo de Jennings, Jessi Colter y Shooter Jennings.
El primer volumen cuenta con la participación, de entre otros, Kris Kristofferson, Patty Griffin, Shooter Jennings, Jamey Johnson, y el grupo Alabama, que se ha reunido para realizar su primera grabación en casi diez años.
Contenido de “The music inside – Volume 1, collaboration dedicated to Waylon Jennings”:
‘This Time’ – Jamey Johnson ‘Are You Sure Hank Done It this Way’ – Alabama ‘I’m a Ramblin’ Man’ – Randy Houser ‘Belle of the Ball’ – Shooter Jennings ‘Good Hearted Woman’ – Sunny Sweeney and Jessi Colter ‘Don’t You Think This Outlaw Bit’s Done Got Out of Hand’ – Jams Otto ‘Just to Satisfy You’ – John Hiatt with Waylon Jennings ‘Rose in Paradise’ – Kris Kristofferson with Patty Griffin ‘You Ask Me To’ – Trace Adkins ‘Go Down Rockin’ – Waylon Jennings Bonus Track: T‘he Wurlitzer Prize (I Don’t Want to Get Over You)’ – Waylon Jennings
En attendant, et pour votre Noël, je vous conseille toujours la série des Sony Music Classics sur Waylon. Un must have qu'on trouve dans tous les disquaires sérieux :
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 17 Aoû - 8:40
Sony Music a sorti une compilation LIVE :
Et j'ai trouvé de nouvelles vidéos sur youtube :
WAYLON JENNINGS - Honky Tonk Heroes ( 1978 ? )
Dernière édition par Laurent le Sam 12 Aoû - 10:13, édité 1 fois
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mer 14 Déc - 16:44
Pas de jalousie, comme Willie Nelson, Waylon a le droit à son "Live at the US Festival ( concert 1983 )". Je me le suis acheté au Virgin Megastore des Champs pour 13,99 euros.
J'avais pas prévu de l'acheter, je n'étais pas au courant de cette sortie mais avec une telle pochette, je ne pouvais pas le laisser passer.
Y'a même une vidéo sur le site AMAZON.COM : http://www.amazon.com/Live-At-US-Festival-1983/dp/B005HK13RM/ref=sr_1_4?ie=UTF8&qid=1323880939&sr=8-4
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mar 3 Juil - 18:57
Un nouveau LIVE de l'émission AUSTIN CITY LIMITS ?
En fait non, il s'agit du même concert de 1989 que celui ci :
Donc c'est juste un bien plus beau packaging. Celui ci sorti en 2006 pour un concert de 1984 est superbe aussi :
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Sam 12 Aoû - 10:12
Quel bel échange entre Waylon et Glen Campbell
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Sam 25 Nov - 17:58
En 1976, Waylon, Jessi Colter, Willie Nelson et Tompall Glaser publient un album qui fera partie de l'histoire de la country : WANTED !
Pourtant, si cet album surfe merveilleusement sur la nouvlle mode du moment de la country OUTLAW, cela reste une compilation des 4 artistes, déguisée en véritable nouveau projet, avec une pochette qui a parlé aux gens.
C'est la 1ere fois aux Etats-Unis qu'un disque de country dépasse le million de ventes, il a été certifiés disque de platine.
Waylon Jennings et Willie Nelson se sont sentis emprisonnés par l'approche conservative de la musique country que leur label RCA leur imposait. Willie claque la porte de RCA en 1972 et file vers Atlantic Records pourtant spécialisé en jazz, blues, rythm n blues. Et il sort des albums qui rencontrent un fort succès critiques en 1973-1974 ! De peur que Waylon se sauve lui aussi, RCA lui donne toute la liberté artistique pour sortir son "HONKY TONK HEROES" en 1973 et "THIS TIME" en 1974. Les ventes sont assez bonnes : 250000 ventes parfois, mais le boss de RCA se rend compte qu'il est passé à côté de quelque chose de grand. Willie Nelson vend "RED HEADED STRANGER" qui approche le 1 million d'exemplaires en 1975, et JESSI COLTER, la femme de Waylon, fait quelques gros hits ... sur un autre label : CAPITOL.
La coupe est pleine, RCA décide enfin en 1975 de sortir WANTED, compilant des chansons de Waylon Jennings, Tompall Glaser ( qui lui semblait prometteur et qui bossait pour Waylon ), et d'y inclure quelques anciennes chansons de Jessi Colter et de Willie Nelson quand ils étaient sur RCA.
Et il entra dans l'histoire de la musique country
WAYLON JENNINGS - My Heroes always been cowboy
JESSI COLTER - I'm looking for blue Eyes
Pour l'écouter en entier :
Laurent Admin
Messages : 3258 Date d'inscription : 12/10/2008 Age : 48
Sujet: Re: Waylon Jennings Mar 11 Jan - 2:16
Bientôt 20 ans que Waylon nous a quitté. Et c'est toujours un grand plaisir de l'écouter